Hellowork, la plateforme française leader de l’emploi et du recrutement, s’est intéressée à la vie professionnelle des cadres et des managers en 2024.
Ambitions, stress, défis, mobilité, reconversion… 701 cadres dont 464 managers ont été interrogés dans le but de cibler leurs besoins et préoccupations.
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Enquête : Les cadres sont ambitieux… mais sujets au stress
Les cadres estiment que “faire carrière” est une priorité dans leur vie professionnelle : 82% placent cet objectif au centre de leur parcours. Pour 41%, il s’agit même d’une priorité absolue. Cette priorité se reflète dans l’intitulé de poste : 61% estiment que ce dernier est important, traduisant une forme de reconnaissance tout en ayant un impact sur l’employabilité. Seuls 39% se désintéressent de leur intitulé.
Toutefois, l’investissement que les cadres portent à leur carrière ne se fait pas à n’importe quel prix : seuls 11% seraient prêts à renoncer à leurs valeurs, et à peine 13% accepteraient de mettre leur vie privée au second plan. Travailler davantage (46%) et changer d’entreprise (38,5%) sont les moyens qu’ils envisagent plutôt pour évoluer. Et pour certains, les concessions ne sont pas un motif pour évoluer, 24% ne sont pas prêts à en faire dans leur carrière.
Si les cadres montrent de l’ambition et un souhait d’évolution, leur carrière peut se montrer éprouvante : 81% des cadres ressentent un stress au travail. Parmi eux, 25% en souffrent régulièrement et 12% constamment.
Télétravail : un défi supplémentaire pour les managers
Les cadres managers font face à des défis de taille : manque de reconnaissance humaine (52%), insuffisance de reconnaissance financière (42%), et une surcharge de travail qui érode leur engagement (39%).
Le télétravail ajoute un défi supplémentaire : 54% des cadres managers estiment que le management à distance complexifie les relations avec leurs équipes et seulement 15% pensent le contraire. 31% des cadres managers sont plus nuancés et estiment que le télétravail n’a pas d’influence notable sur leurs relations.
Les managers perçoivent également des aspects positifs dans leur rôle : ils déclarent tirer une grande satisfaction à accompagner leurs équipes pour progresser (85%), vient ensuite le facteur humain (61%), puis piloter des projets ambitieux (56%). Cette dimension humaine et collaborative est plus importante que les notions de délégation (32%), la posture de leader (32%) et le statut social (9%).
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Les cadres sont managers de plus en plus tôt dans leur carrière
Les deux tiers des cadres (66%) occupent des postes de managers. Parmi ceux qui ne sont pas managers, 35% répondent que l’opportunité ne s’est pas encore présentée, 23% pensent manquer d’expérience et 13% précisent ne plus l’être pour des raisons hors de leur volonté. Fait marquant : 28% n’en éprouvent tout simplement pas ou plus l’envie.
Manager n’est donc plus nécessairement une finalité dans sa carrière. 80% des cadres managers estiment qu’une carrière réussie peut se faire sans gestion d’équipe, illustrant la diversité des parcours professionnels et la flexibilité dans la définition de la réussite professionnelle.
Pour ceux qui occupent la fonction de cadre manager, il semble que leur prise de fonctions se fait tôt dans leur carrière : 61% des cadres accèdent à un poste de manager en moins de six ans, 22% entre six et dix ans et seuls 17% après dix ans d’expérience.
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Enquête Hellowork : Les managers veulent réorienter leur carrière
Le manque d’accompagnement pèse sur le quotidien des managers : seuls 44% bénéficient de formation, alors même que leur charge managériale est importante : 84% d’entre eux consacrent plus de 25% de leur temps à piloter et gérer des équipes.
Une majorité de cadres placent leur carrière au centre de leurs préoccupations, et pour parvenir à évoluer, plusieurs envisagent des réorientations. C’est le cas de 72% des managers, qui envisagent même, pour 40% d’entre eux, de réorienter leur carrière à court terme.
Pour progresser dans leur carrière, changer d’entreprise est perçu comme un accélérateur par 45,5% des cadres, plus que la fidélité à une même structure, plébiscitée par 24% du panel. Pour les autres, le choix entre rester ou partir est moins tranché. La mobilité offre donc un potentiel de progression, souvent financier, mais n’est pas un choix systématique.
D’ailleurs, lorsqu’on demande aux cadres ce que signifie “faire carrière” selon eux, la majorité répond que c’est avant tout prendre des responsabilités (39%), obtenir une rémunération avantageuse (37%), et être reconnus par leurs pairs (34%). Bénéficier de liberté dans leur travail (30%) et manager une équipe (12,6%) semblent être des aspects moins déterminants.