Dans cet article, vous découvrirez le témoignage d’Harold Parisot, Président du Chinese Business Club, le premier club d’affaires en France, mais aussi investisseur dans des entreprises à impact !
Bonjour Harold, peux-tu te présenter et nous parler de ton parcours ?
Je suis Président du Chinese Business Club, un réseau d’affaires B2B que j’ai créé en 2012. Jusqu’au Covid, le club était franco-chinois et depuis la crise sanitaire, le club est désormais franco-français à 90%. 130 sociétés sont membres avec un fort taux de fidélité : 90%. Pour toutes ces sociétés membres, une quinzaine d’événements sont organisés dans l’année à Paris, sous la forme de mise en relation, de cocktails et de déjeuners d’affaire mensuels.
Chaque mois, nous avons des invités d’honneur très connus (des chefs d’état, des patrons du CAC40 et de plus en plus d’entrepreneurs à succès à l’origine de licornes, comme BlaBlaCar, Ledger, AirCall etc)
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Tu as fondé le Chinese Business Club en 2012. Peux-tu nous expliquer sa genèse et les forces de ce club d’affaires ?
Auparavant, j’étais salarié et j’avais mon salaire qui tombait tous les mois. Un jour, j’ai eu le déclic entrepreneurial et j’ai donc fait une rupture conventionnelle avec mon ancien employeur. Ainsi, je me suis lancé en 2010, mais cela était compliqué, puisqu’il n y avait pas toutes les actions de soutien à l’entrepreneuriat, comme on les connaît aujourd’hui. C’était un peu le saut dans l’inconnu, avec des termes très techniques notamment.
Entre 2010 et 2012, j’étais en contact avec beaucoup d’investisseurs étrangers asiatiques, qui voulaient rencontrer des journalistes, des politiques et des chefs d’entreprise français. Ainsi, j’ai identifié une opportunité entrepreneuriale, donc en 2012, j’ai eu l’idée de créer le Chinese Business Club.
Par contre, quand je parlais de mon projet autour de moi, personne n’y croyait…sauf moi, car la Chine en 2012 était en pleine croissance, ce qui annonçait de belles opportunités. Les premières années ont été très compliquées, mais il y a eu un moment bascule : la venue d’Emmanuel Macron le 15 juin 2015, alors Ministre de l’Economie. A ce moment-là, beaucoup de médias sont venus pour faire une interview et un reportage sur ce club d’affaires jusque là presque inconnu.
Après le COVID, je n’ai pas changé le nom de marque du Club, bien que celui-ci soit franco-français à 90% depuis le COVID, car je suis persuadé que les Chinois vont revenir. Cependant, j’ai décidé d’élargir la cible aux entrepreneurs de PME, TPE et aux ETI. L’idée est de leur dire que ces entreprises pourraient augmenter leur business grâce à un excellent carnet d’adresse offert par le Chinese Business Club.
A retenir : mon objectif est que les membres du Chinese Business Club puissent avoir accès à des contacts de très haut niveau grâce au positionnement premium du club.

Quelles ont été les difficultés rencontrées lors de la création du Chinese Business Club ? Quels sont les défis actuels ?
Au début de la création du club, j’avais du mal à faire venir des invités d’honneur, car ils ne connaissaient pas mon club. Avec le temps et la notoriété, c’est plus facile d’avoir des invités d’honneur prestigieux.
Actuellement, je suis arrivé à un « plafond » au niveau du nombre de sociétés membres, de par mon business model. Ainsi, je suis dans une logique d’augmenter le revenu par membre. Par exemple, des sociétés paient un prix plus important pour être présentes à la table d’honneur et choisir ses voisins de table.
Sur les 130 sociétés membres, les trois-quarts sont en adhésion corporate (9 500 euros/an HT, avec tous les événements gratuits). Un quart des membres sont sur des partenariats argent, bronze et or avec plusieurs places à la table d’honneur à tous les déjeuners.
Quels ont été les moments qui t’ont le plus marqué dans ton parcours entrepreneurial ?
Au début, mon club n’avait un business model viable. En effet, au bout d’un et demi d’existence en 2013, les personnes étaient très contentes de venir, elles payaient leurs couverts et la marge par participants était de 30 à 40 euros. Mais, à la fin de l’année, j’étais presque dans le rouge.
Donc, j’en ai parlé à des amis entrepreneurs et un d’entre eux (Rachid Bakhtaoui) me dit qu’il faut instaurer une adhésion obligatoire, même si les deux-tiers d’entre-eux ne viendront plus au club (ce qu’il s’est passé quand je l’ai mis en place). Mais, cela a fonctionné et le business model est devenu viable.
Aujourd’hui le club cartonne, mais ce que j’aime le plus est le fait de me sentir utile : j’accompagne des startups et des entrepreneurs, car je suis aussi investisseur.
Le Chinese Business Club a 12 ans et de longues années devant lui. Quels sont les projets pour l’avenir ?
Il n y aura pas de changements significatifs, mais j’essaie en permanence que tous les membres du club aient l’effet « waouh », tant au niveau des lieux de réception (le salon opéra de l’Hôtel InterContinental à Paris ou le salon impérial du Westin Vendôme), que des participants (politiques, journalistes, patrons du RAID, de la BRI et du GIGN, investisseurs, entrepreneurs à succès etc). J’essaie aussi d’apporter de la nouveauté au niveau de l’évènement en lui-même. Par exemple, des robots ont déjà servi le cocktail aux membres.
A noter : le but est aussi d’avoir des invités d’honneur hors-normes au niveau des profils. Par exemple, le 30 septembre 2024, le Chinese Business Club aura l’honneur de recevoir le professeur de criminologie Alain Bauer.

En parallèle du Chinese Business Club, tu es aussi investisseur dans deux entreprises à impact (Toboro et Tea Shop). Pourquoi as-tu investi dans ces entreprises en particulier ?
J’apporte mon réseau et mon carnet d’adresses, qui ont beaucoup plus de valeurs que l’argent investi. J’ai investi dans Toboro, une entreprise leader qui calcule l’impact carbone pour chaque produit et service. Je pense que Toboro sera un jour une licorne. La deuxième entreprise est Tea Shop, la première marque de thé bio sans aucun arôme officiel. Tea Shop travaille avec les plus grands distributeurs (Auchan, Carrefour, Monoprix et Leclerc par exemple)
Les dénominateurs communs de mes investissements sont la mission à impact de l’entreprise, mais aussi la qualité des relations avec les fondateurs et les valeurs partagées (ambition, travail et partage).
Être chef d’entreprise et investisseur, impose des journées bien remplies. Zoom sur la journée d’un CEO. Peux-tu nous raconter ta journée d’hier ?
En général, le matin, je travaille de la maison, puis je pars en déjeuner d’affaires pour rencontrer les membres du Chinese Business Club. J’essaie de voir une par une toutes les sociétés membres du club dans l’année. L’après-midi, j’enchaîne souvent les rendez-vous, avant des cocktails business le soir. Mais, je ne me plains pas, car j’adore mettre en relation les sociétés membres et surtout, je n’ai pas l’impression de travailler, puisque c’est un métier passion.
A savoir : je travaille seul, mais avec de nombreux freelances, choisis avec soin et de manière rigoureuse, car l’organisation des événements se fait au millimètre.
Quels sont tes conseils pour se constituer un solide carnet d’adresses, que ce soit en présentiel ou via Linkedln ?
Le carnet d’adresse est un accélérateur de business. Entretenir son réseau, c’est compliqué, mais c’est nécessaire. Pour cela, il faut oser aller à des événements et surtout avoir de petites attentions qui ne coûtent rien, comme souhaiter une bonne année ou un anniversaire, commenter un post annonçant une réussite professionnelle, et échanger tout simplement pour prendre des nouvelles.
Le mot de la fin
La chance se provoque, rien ne tombe du ciel : curieusement dans la vie, plus on travaille, plus on a de chances.
Lire plus : Interview Harold Parisot, Président du Chinese Business Club
Nous remercions Harold Parisot pour cet entretien passionnant !
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