Une enquête sur l’absentéisme des salariés français du secteur privé a été réalisé sur 420 280 salariés, issus de plus de 2000 entreprises, observée sur une période de 5 ans. Réalisée par WTW en France, les résultats de ce baromètre ont été présenté. Pour la première fois depuis 2016, l’année 2023 présente une baisse de l’absentéisme avec un taux de 4,8% contre 5,4% en 2022.
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Un absentéisme enfin en baisse
- En 2023, le taux d’absentéisme a atteint 4,8%, en baisse de 10,3% par rapport à l’année précédente , où le taux était affiché à 5,4%. Cela s’explique par le recul du nombre de salariés qui s’arrêtent au moins une fois dans l’année.
- 94% des arrêts sont dus à la maladie. Les accidents de travail, de trajet et les maladies professionnelles représentent seulement 6% des arrêts contre 4% en 2022 mais ils contribuent pour près de 16% à l’absentéisme, compte tenu d’une durée d’absence plus de 3 fois plus longue.
- En 2023, 6% des arrêts dépassent 90 jours, représentant plus de la moitié de l’absentéisme, en hausse par rapport à 2022 où le taux est de 4%.
- A l’image des dernières années, le vendredi reste le jour d’absence le plus important, quelle que soit la catégorie socio-professionnelle ou le secteur. Le taux d’absentéisme est de 5,08% en 2023 et de 5,60% en 2022.
Une diminution qui concerne toutes les populations de salariés
- Le taux d’absentéisme des femmes est de 5,8% contre 6,3% en 2022, mais il diminue moins que celui des hommes (4,2% contre 4,8% en 2022). Cela peut s’expliquer notamment par une surreprésentation des femmes dans certains secteurs d’activité, comme la santé ou l’hôtellerie-restauration, ou à des postes d’employés dont l’amélioration du taux d’absentéisme est parmi les plus faibles.
- S’il baisse pour toutes les tranches d’âge, le taux d’absentéisme chez les salariés de 20-30 ans enregistre la plus importante diminution, passant de 3,6% en 2022 à 3% en 2023. Leur absentéisme est, en revanche, marqué par une multitude d’arrêts courts. Cependant, la fréquence d’absences reste bien plus élevée que celle des populations plus âgées.
- Chaque catégorie socio-professionnelle a vu son taux d’absentéisme baisser en 2023. Parmi les ouvriers, 42,1% des salariés ont eu au moins un arrêt dans l’année. Les professions intermédiaires et les employés affichent respectivement 35,1% et 34% d’employés qui ont connu au moins un arrêt de travail en 2023. . Enfin, 24,7% des employés cadres ont été arrêtés au cours de 2023, une hausse de 8,33% sur 2 ans.
- Le top 3 des secteurs d’activité avec le taux d’absentéisme le plus élevé sont : la santé humaine et l’action sociale avec un taux de 7,56% en 2023 contre 8,32% en 2022. En 2023 le taux d’absentéisme dans l’hébergement et la restauration est de 7,39% et de 7,5% en 2022, ainsi que le transport et l’entreposage avec un taux de 6,18% en 2023, contre 6,84% en 2022.
- La nature du contrat de travail a une grande importance sur le taux d’absentéisme des salariés. Celui-ci est de 2,1% chez les travailleurs en CDD, soit plus de 2 fois moindre que chez ceux en CDI élevé à 5%.
- La région la plus touchée par le taux d’absentéisme, reste le Grand-Est, avec le taux d’absentéisme de 6,36%, en baisse de -11%. Les régions Hauts-de-France et la Bourgogne-Franche-Comté affichent un taux d’absentéisme de 6,04% et de 5,09% respectivement. Elles se situent à la deuxième et troisième place parmi les régions les plus impactées par l’absentéisme.
- Après une augmentation de près de 44% entre 2019 et 2022, le coût direct de l’absentéisme par salarié est en légère baisse, s’établissant ainsi à 1 535€ en 2023. A ce coût, risquent désormais de s’ajouter les congés payés que vont accumuler les salariés en arrêt. En revanche, à compter de 2027, les entreprises n’auront plus besoin de déclarer l’arrêt maladie d’un collaborateur auprès de la Sécurité sociale. Cela devrait réduire le coût indirect de l’absentéisme en allégeant la charge administrative des employeurs.
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