Rencontre avec Malek Cherif, chargé de marketing à OptoServices, où il nous explique son parcours et les projets de sa JE.
Peux-tu nous parler de ton parcours ?
Je m’appelle Malek Cherif. Je suis étudiant en 1A à l’Institut d’Optique Graduate School, une école d’ingénieurs experte en photonique. Comment suis-je arrivé là ? Je suis venu en France en septembre 2021 et, avant cela, j’étais dans un lycée en Tunisie, à Bizerte plus précisément. J’ai passé le baccalauréat national spécialisé en mathématiques et, grâce à cela, j’ai obtenu une bourse de lauréat pour continuer mes études supérieures en France. J’ai donc été admis au Lycée Chaptal où j’ai fait mes deux années de préparation aux concours des grandes écoles. J’ai passé les quatre concours (X/Mines-Ponts/Centrale/CCINP) pour finalement atterrir à l’Institut. C’est là que j’ai rejoint le mouvement des Junior-Entreprises.
Lire plus : Classement 2024 des 30 meilleures Junior-Entreprises
Présente en quelques mots ta Junior Entreprise (histoire, chiffres clés) ?
La JE de l’Institut d’Optique Graduate School, c’est OptoServices, et OptoServices, c’est plus de 40 années d’expérience et d’expertise dans le domaine de la photonique. Notre JE a été fondée en 1980 et, depuis, OptoServices a pu développer son réseau et attirer de plus en plus de clients. Nous avons l’honneur de faire partie des meilleures JEs de France, ayant reçu la mention satisfaisante le mandat dernier parmi 55 autres Juniors sur 180 Juniors en France. Le mandat dernier a réalisé 24 000 € de chiffre d’affaires et a réalisé 13 études.
Qu’est-ce qui distingue ta JE notamment de par le segment « optique » que vous avez ?
Le segment “optique” que nous avons à OptoServices reflète la présence de ce segment justement dans notre établissement. Notre objectif à OptoServices est d’être le miroir de notre école et de refléter l’excellence académique de nos étudiants, en particulier en optique, domaine dans lequel nous sommes les plus experts. Notre école permet à ses étudiants d’acquérir une expertise très particulière en optique dans tous ses aspects théoriques et surtout pratiques.
La formation de l’école accorde beaucoup d’importance à l’aspect pratique et expérimental, on réalise beaucoup de TPs et on a du matériel de pointe à disposition. À OptoServices, nous voulions refléter cela dans l’identité même de notre association, d’où le “Opto” dans le nom de notre JE. Un.e étudiant.e de l’IOGS reste néanmoins polyvalent.e et peut s’imposer dans d’autres domaines tels que l’informatique ou l’électronique.
Quels sont les outils utilisés pour mener à bien vos missions ?
Notre mission à OptoServices est de ramener des études à réaliser pour les étudiant.e.s de l’école de la part des entreprises et de veiller à ce que ces études se déroulent comme il faut. Pour cela, nous essayons de bien répartir les tâches et nous travaillons par pôle : un pôle d’activité commerciale qui cherche à attirer les clients par des moyens de marketing digital ou de prospection et un pôle suivi d’étude qui veille au bon déroulement de chaque étude réalisée en restant régulièrement en contact avec l’intervenant et avec le client pour lui rapporter l’avancement de l’étude.
Pour travailler de la façon la plus optimale et transparente, une bonne communication est nécessaire. Cela se fait à travers des réunions entre les pôles et le bureau (ouvertes à tous les membres), mais aussi avec Notion, qui permet à chaque membre de suivre l’avancement du travail des autres et de comprendre parfaitement ce qui se passe dans la structure, et enfin grâce à Teams, le canal avec lequel nous communiquons en ligne et qui facilite beaucoup les échanges.
Quels sont les principaux défis auxquels votre JE a dû faire face récemment, et comment les avez-vous surmontés ?
Le démarrage et la prise en main d’un nouveau mandat étaient un défi auquel nous avons fait face récemment. Après la période de passation entre les mandats, ce n’était pas aussi simple de prendre la structure en main que nous le pensions. Les membres, moi inclus, avions du mal à prendre des initiatives et des décisions. Le démarrage était encore plus difficile à cause du fait que l’équipe ne se connaissait pas réellement, nous étions tous nouveaux dans l’école et les membres de notre JE avaient des profils assez différents.
Nous avons remédié à cela en forgeant et en soudant plus l’équipe avec des team-buildings et des activités décontractées afin de mieux nous connaître en dehors de la JE, ce qui a aidé tout le monde à se sentir plus à sa place et à ressentir une certaine appartenance à OptoServices. Nous avons aussi établi des plannings concrets et précis pour chaque membre afin que tout le monde comprenne ce qu’il devait faire et pour quand il devait le faire. Ainsi, tout le monde est passé à l’action et nous avons favorisé le travail par binômes, car nous trouvions cela plus encourageant et plus amusant aussi.
Ces deux initiatives, pourtant simples, ont abouti à un beau résultat. Je pense que le travail à OptoServices, c’est un peu comme du sport : si on ne s’y met pas, on a l’impression que c’est lourd et contraignant, mais une fois qu’on s’y met, on se rend compte que c’est très léger et qu’on n’a pas envie d’arrêter.
Une journée type au sein de votre Junior Entreprise ?
Je ne peux pas parler de journée type à OptoServices. Nous n’avons pas des heures de travail fixes ni de routine établie. Nous nous permettons d’être flexibles et chaque membre intègre la JE dans son quotidien à sa manière et en fonction de son emploi du temps et de la façon dont il/elle répartit son temps entre les cours, la JE et les autres associations et activités.
Tous arrivent à trouver un bon compromis. Les consignes qui s’appliquent à tout le monde sont de rester à jour sur Notion (vérifier l’avancement des différents projets de façon assez fréquente et mettre à jour l’avancement du sien) et d’activer les notifications sur Teams. Toutefois, nous avons notre petit local dans le bâtiment de l’école où nous nous retrouvons, que ce soit pour des réunions, pour réaliser des projets ensemble, pour discuter ou pour réviser nos cours.
Dans quelle mesure la JE est-elle un tremplin pour le monde professionnel ?
La Junior Entreprise est évidemment une expérience très gratifiante pour les étudiants sur le plan professionnel. Ce n’est pas le premier mouvement étudiant en France pour rien. Comment est-elle gratifiante ? Déjà par les compétences et le savoir-faire qu’un junior entrepreneur va acquérir en réalisant les tâches de son poste durant le mandat, que ce soit la rédaction de documents officiels, la gestion de budget, la gestion des ressources humaines de la structure, la prospection, la maîtrise des réseaux sociaux en tant qu’outil de marketing, etc.
Les compétences diffèrent selon le poste dans la structure, mais ce sont toutes des compétences utiles pour le futur et exploitables dans la vie professionnelle. Les congrès nationaux et régionaux organisés chaque année par la CNJE propulsent aussi les juniors entrepreneurs dans la vie professionnelle grâce à de multiples formations. Un exemple de formation à laquelle j’ai assisté au dernier congrès national d’été était une formation sur la rédaction du CV et les entretiens d’embauche, donnée par les recruteurs d’Alten, qui m’a permis de connaître le point de vue du recruteur et de comprendre ses attentes.
Le dernier point, qui pour moi est le plus important, c’est la possibilité que la JE nous offre de développer nos réseaux professionnels. Quand on est junior entrepreneur, on est en contact direct avec le monde de l’entreprise et on a plus de facilité à créer des contacts. Nous avons également une relation très privilégiée avec les partenaires (les partenaires de chaque JE en plus des quatre grands partenaires de la CNJE). Tous ces points se traduisent dans les chiffres, avec plus de 90 % des juniors entrepreneurs en France trouvant leur premier emploi moins de trois mois avant l’obtention de leurs diplômes.
Un mot pour conclure cet entretien ?
Je ne suis qu’à la moitié du mandat et je ne regrette pas du tout d’avoir rejoint la JE. C’est une expérience très enrichissante que je recommande à tout étudiant. Enfin, merci à NexGen Partners pour l’interview et n’hésitez pas à suivre OptoServices sur Instagram et LinkedIn.
Lire plus : Rencontrez Léo, président de la Confédération Européenne des Junior-Entreprises