Skip to content Skip to sidebar Skip to footer

Finance : la France, 5e pays le mieux préparé à l’IA

Alors que les institutions financières et les cabinets comptables considèrent de plus en plus l’intelligence artificielle comme un levier majeur d’innovation, les grands centres financiers mondiaux misent sur des avancées constantes en matière de régulation numérique, de formation et de développement des compétences pour maintenir leur position de leader.

Dans ce contexte, les comptables d’Archimedia Accounts ont voulu révéler les pays les mieux préparés à intégrer l’IA dans leur secteur financier. Leurs experts ont analysé des données clés permettant d’évaluer ce niveau de préparation, notamment la demande sur le marché du travail, l’offre d’enseignement supérieur, les investissements en IA et les cadres législatifs en place.

 

Lire plus : QS 2026 : Quels sont les meilleurs masters en finance ?

L’IA dans le secteur financier : quels pays sont en tête ?

ClassementPaysEmplois dans le secteur financier adaptés à l’IANombre d’universités classées parmi les 100 meilleures en science des données (2025)Investissements privés dans l’IA (en milliards de dollars)Lois adoptées en matière d’IAScore (/10)
1États-Unis2 26523109,08279,23
2Royaume-Uni1 514114,52108,17
3Corée du Sud1041,33136,37
4Chine249109,2946,37
5France42232,6296,16

IA et Finance : Les États-Unis dominent sur tous les fronts

Les États-Unis arrivent en tête pour l’ensemble des indicateurs clés, notamment avec le nombre le plus élevé d’offres d’emploi dans le secteur financier nécessitant des compétences en intelligence artificielle (2 265 en août 2025), le plus grand nombre d’universités classées parmi les meilleures en science des données et en IA (23), ainsi que l’investissement privé le plus important dans le domaine, atteignant 109,08 milliards de dollars en 2024. Ce montant représente plus de 85 % de l’investissement total des cinq pays les mieux classés, illustrant la stratégie clairement axée sur l’investissement des États-Unis pour intégrer l’IA au sein des entreprises. Côté législation, le pays se distingue également en ayant adopté 27 lois relatives à l’IA entre 2016 et 2024, un record mondial.

Le Royaume-Uni : un leader équilibré et polyvalent

Le Royaume-Uni se hisse à la deuxième place grâce à une progression régulière en matière de réglementation, d’éducation et de développement des compétences. Le pays compte actuellement 1 514 offres d’emploi dans la finance demandant des compétences en IA, soit le taux le plus élevé au monde rapporté à la population, avec 2,18 postes pour 100 000 habitants. Sa solidité académique est également notable : 11 de ses universités figurent parmi les 100 meilleures au monde en science des données. En 2024, les investissements privés en IA se sont élevés à 4,52 milliards de dollars, tandis que 10 lois ont été adoptées pour encadrer son usage, un signe d’engagement en matière d’éthique, de sécurité et de gouvernance de l’IA. Ces efforts contribuent fortement à son score élevé en préparation numérique et à sa place dans le classement général.

Corée du Sud, Chine et France : des stratégies contrastées

La Corée du Sud affiche un profil contrasté : malgré une demande relativement faible pour les talents financiers spécialisés en IA, elle se distingue par un excellent score en matière de préparation numérique (1,73) et une législation proactive, avec 13 lois adoptées sur le sujet.


La Chine, de son côté, mise avant tout sur l’investissement : 9,29 milliards de dollars ont été injectés dans l’IA en 2024. Toutefois, cet élan n’est pas encore accompagné d’un cadre législatif solide (seulement quatre lois) ni d’une forte demande d’expertise IA dans le secteur financier.

La France, quant à elle, adopte une approche plus mesurée, soutenue par 2,62 milliards de dollars d’investissements privés9 lois relatives à l’IA, et 422 offres d’emploi dans le secteur financier nécessitant des compétences en intelligence artificielle. Sur le plan académique, elle compte 3 universités classées parmi les 100 meilleures au monde en science des données et en IA, selon le classement QS 2025. Son indice de développement numérique s’élève à 0,98, ce qui témoigne d’un environnement technologique en progression, bien que moins avancé que celui des pays en tête du classement. La France obtient un score global de 6,16 sur 10, la positionnant au 5ᵉ rang mondial en matière de préparation à l’intégration de l’IA dans le secteur financier.

Combler l’écart : les centres financiers en pleine montée en puissance

Classement Pays Emplois dans le secteur financier adaptés à l’IANombre d’universités classées parmi les 100 meilleures en science des données (2025)Investissements privés dans l’IA (en milliards de dollars)Lois adoptées en matière d’IAScore (/10)
6Canada12652,8906,06
7Allemagne93321,9745,95
8Italie47830,86105,63
9Suède1614,3405,53
10Pays-Bas9241,0905,32

Plusieurs nations se profilent comme des prétendantes sérieuses dans la course à l’intégration de l’IA dans le secteur financier, chacune mettant en avant des atouts distincts qui témoignent d’un fort potentiel à long terme.

  • Le Canada s’appuie sur une base numérique solide et des investissements privés significatifs dans l’IA (2,89 milliards de dollars). Toutefois, sa progression est freinée par une demande relativement faible sur le marché de l’emploi et l’absence de cadre législatif dédié à l’IA.

  • L’Allemagne se distingue par un nombre élevé d’offres d’emploi dans le secteur financier requérant des compétences en IA (933), soutenu par des efforts modérés en matière de législation et d’investissement, bien que son influence académique reste limitée.

  • L’Italie, malgré une préparation numérique encore en développement, fait preuve d’un engagement politique fort avec 10 lois adoptées sur l’IA et 478 postes à pourvoir dans le domaine financier nécessitant une expertise en intelligence artificielle.

  • La Suède, en tête pour la qualité de ses infrastructures numériques, se démarque également par un investissement élevé par habitant (4,34 milliards de dollars). Cependant, la demande sur le marché du travail dans ce secteur reste très limitée.

  • Les Pays-Bas, quant à eux, présentent un profil équilibré, combinant une bonne préparation numérique et une excellence académique. Néanmoins, leur dynamique en matière de réglementation et de demande de main-d’œuvre spécialisée reste en retrait.

Ensemble, ces pays incarnent la prochaine génération de centres financiers tournés vers l’IA, bien positionnés pour progresser rapidement, même s’ils ne figurent pas encore parmi les leaders mondiaux.

 

Quel sera l’impact de l’IA sur la finance et la comptabilité ?

Selon les experts d’Archimedia Accounts« L’intelligence artificielle transforme progressivement la finance, en faisant passer la discipline d’un modèle réactif à une approche plus prédictive. Elle permet d’automatiser les tâches répétitives, d’améliorer la détection des fraudes et de faciliter une prise de décision plus rapide grâce à l’analyse de données en temps réel. Plutôt que de remplacer les professionnels du secteur, l’IA modifie la nature de leurs missions : elle leur offre la possibilité de se concentrer davantage sur l’analyse, le conseil et la stratégie. Les pays les plus avancés dans l’intégration de ces technologies joueront un rôle clé dans l’évolution des pratiques financières à l’échelle mondiale. »

 

Lire plus : Enquête Indeed : 1 employeur sur 2 préfère former une IA que recruter un jeune diplômé

Veuillez fournir votre adresse e-mail afin de pouvoir télécharger notre brochure commerciale